Bon voilà déjà six mois que j'avais commencé, puis arrêté, repris, mis au propre sur cahier le début, et maintenant j'ai enfin taper le premier chapitre sur ordinateur. je ne souhaites pas faire d'autres commentaires, à part que les votres sont les bienvenue.
L’Âme de l’Ange
Chapitre 1: La Transformation
Le soleil se couchait, provoquant un crépuscule aux allures d’aurore. Un groupe de filles riait, marchant vers leurs habitations respectives. Elles ne furent bientôt plus que trois, alors que les ombres ‘étiraient de plus en plus, plongeant la ville dans le noir, décorée des lumières des maisons alentours. Les filles n’étaient plus que deux, discutant tranquillement. L’une d’elle s’arrêta alors devant une maison d’où aucune lumière ne brillait, et les deux amies se dirent au revoir.
-A lundi Yuki!
-A lundi! Salut!
La dernière fille partit, un dernier signe de la main vers son amie, et tourna à l’angle de la rue.
Yuki Laika est une jeune élève de seconde dans le lycée spécialisé en vente de la ville voisine. C’était elle, de toutes ses amies, à habiter le plus loin de l’arrêt de bus. Il lui fallait au moins dix minutes, et encore elle devait presque courir pour sa. Ses pensées vagabondaient sur ce qu’elle allait faire ce soir, quand elle arriva chez elle. Mais elle s’arrêta net.
Toutes les lumières étaient allumées dans la maison, mais surtout, la porte avait été fracturée.
Et le pire était encore à venir.
La jeune fille hésita un certain temps sur le seuil, puis se décida de rentrer et aller dans le bureau de sa mère, un faible espoir de la voir assise sur sa chaise, ses longs cheveux blonds encadrant son visage aux yeux bleu, concentrée sur son travail. Une petite frayeur, rien de plus. L’espoir fait vivre.
Yuki monta les escaliers, à pas feutrés.
Et s’arrêta en arrivant devant le salon.
De toutes les scènes de carnage qu’elle avait vu, dans les films ou aux informations, celle-là était la pire, se tenant sous les yeux de la fille terrorisée. Son père et sa mère étaient étendus au sol, une expression de souffrance se reflétant dans la mare de sang les entourant, donnant à la pièce des reflets écarlates. L’homme avait été tabassé, la femme violée et étranglée. La petite table basse était renversée, le vase en cristal éclaté par terre, surement à cause de la chute de la table. Le bouquet de rose qu’il contenait était éparpillé, donnant une ambiance de cimetière. La table en bois de chêne avait été cassée en deux par un poids surement imposant pour qu’elle ait craqué comme sa. La télévision trainait par terre, l’écran éclaté mêlant ainsi le verre au cristal. Toutes les petites figurines en verre de chat et de chien étaient au sol, brisées elles aussi. Les canapés, en lambeaux, leurs coussins arrachés et éventrés étaient sans dessus-dessous. Le salon était ruiné, on aurait dit qu’une tornade était passée. Mais en bien plus sanglant.
Yuki ne put réprimer un son entre le hurlement et le sanglot et un long frisson d’angoisse. Elle s’écroula, pleurant à chaude larme, la peur lui paralysant les membres et le chagrin l’empêchant de réfléchir.
Une marche craqua dans les escaliers.
Puis une autre.
Angoissante musique résonnante.
Suivit d’un long silence encore plus angoissant.
D’un seul coup, une main sortit de l’ombre ou se cachait le reste du corps de l’agresseur et se plaqua su la bouche de la jeune fille paniquée.
*Sa y est je vais mourir* pensa-t-elle amèrement.
-Alors ma jolie ? Sa te dirait de rejoindre tes parents ?
La voix de cet homme grinçait, cassée et une pointe de sadisme perçait son ton.
-Bien sur, il te faudra d’abord me montrer tes atouts.
Yuki ne savait pas ce qui la dégoutait le plus : le sadisme et cette sorte d’ironie dont il faisait preuve ou ce qu’il comptait faire. Mais surtout elle était totalement abasourdie par la situation, et la mort lui semblait agréablement douce.
-N’aie pas peur, chérie, si tu te laisses faire tu n’aura pas mal.
Elle sentit son regard se porter sur ses courbes, et sa main suivit son regard, passant sous le t-shirt de la fille. C’est alors que l’autre main, qui l’empêchait jusqu’à lors d’émettre le moindre son, lâcha, et passa sur ses hanches.
Elle voulut crier à l’aide.
N’en eut pas l’occasion.
La peur l’en empêcha.
Et l’horreur.
La main de l’homme était sortit de son t-shirt, et se mit à défaire sa boutonnière. A ce moment, tout ce passa très vite.
La jeune fille réussit à s’échapper des mains de l’homme, la main de l’homme la déshabillant encore quand elle fit un brusque mouvement du bassin pour s’enfuit, le faisant lâcher mais arracha un bouton au passage. L’autre main laissa des traces rouges de sang, en la griffant. L’homme sortit alors un poignard noir et effilé, et se prépara à tuer cette fille qui avait osé lui tenir tête.
Il chargea et planta le couteau dans un bruit écœurant.
Eut un rictus sadique.
Leva la tête et perdit cette expression affreuse.
La personne qui avait reçu le couteau de l’agresseur près des côtes n’était pas la fille mais un homme d’une vingtaine d’année.
Il n’y avait pas la moindre peur ou souffrance dans son regard, ni même dans sa position et l’expression de son visage ne montrait qu’une froide colère.
-Co… Comment êtes-vous venu ici sans qu’j’vous voie ?!
L’assassin était pris de panique, n’ayant vu quand ou comment l’étranger était venu. Sortit le couteau de la plaie et le planta une seconde fois, dans le ventre de l’inconnu.
Et ce dernier se transforma alors.
D’humain, il passa ange.
Les deux extrémités des ailes de l’ange se posèrent sur l’homme, qui n’arrivait même plus à bouger à cause de la peur. Les cheveux blonds de l’ange s’agitèrent comme si il y avait une bourrasque, alors qu’il prononça trois mots. Trois mots qui résonnèrent dans la tête de Yuki pendant des années, trois mots émanant une puissance indéniable.
-Ailes du trépas.
L’agresseur tomba.
La peur gravé à jamais sur son visage.
Mort.
Alors, l’ange tomba à son tour. Yuki se jeta par terre pour le rattraper, ou plutôt pour amortir le choc, l’empêchant juste de taper la tête contre le sol.
-Est-ce que… commença-t-elle la voix tremblante.
Elle pleurait toujours, mais ne s’en rendait pas compte. La seule chose qu’elle comprenait encore était le fait que l’homme s’était fait poignarder pour la sauver, elle.
-Ne parle pas, l’interrompit l’homme d’une voix tremblante qui ne semblait pas même un petit peu souffrante. Nous ne devons pas perdre de temps en balivernes. Il ne me reste plus beaucoup de temps à vivre, et j’ai quelque chose à te demander.
-Quelque chose ?
-Je te propose… De devenir un Kintse, un ange qui a le pouvoir de purifier les âmes. Et l’immortalité, qui va avec. Mais à une condition.
Là, Yuki était vraiment perdue, éberluée par la situation.
-La… Laquelle ?
-Tu devras, grâce à ton pouvoir, purifier les Kenseis, des sortes de démons, qui habitent mon monde.
La jeune fille ne savait pas quoi dire, quand elle tiqua sur certains mots.
-Anges, démons, votre monde… Le Paradis ? L’Enfer ? C’est un de ces mondes le votre non ?
-Ce que vous appelez Paradis et Enfer ne sont en fait qu’un seul et même monde, où anges et démons coexistent. Mais je ne peux m’attarder sur ce sujet, désolé. Acceptes-tu la transformation ?
-Je… Mais je ne saurais même pas comment utiliser ces pouvoirs ! je n’arriverais pas à ‘purifier’ ces démons, j’en suis sure !
-Calme-toi. Tu seras aider par mon ancien apprenti, il t’expliquera tout ce que tu devras savoir.
Pour Yuki, cela sortait du possible. Elle s’attendait à se réveiller dans son lit bien au chaud, le soleil lui caressant le visage si elle se pinçait. Elle chassa cette pensée. Elle avait enfin cessé de pleurer, et une amère certitude s’installait peu à peu dans son esprit.
Elle hésita encore.
Un court instant.
-C’est d’accord. De toute façon je ne sais pas quel sens aura ma vie à présent.
En disant sa, un nouvelle vague de tristesse s’empara d’elle.
-Très bien. Je te dis adieu. J’ai de la chance, je pars en sachant que j’ai trouvé ce que recherchent tout les Kintses. Et ma vie ne sera pas gâchée.
-Mais… Vous allez mourir ?! Vous êtes immortel ! Et le poignard n’a rien touché de vital !
-Ne t’en fais pas. Et maintenant, au revoir…
Il leva sa main et toucha la fille.
Toucha son âme.
Elle s’endormit.